L’UFA ou Union des Fédérations d’Aïkido est aujourd’hui bien mal en point
Cette fédération à deux têtes, dont une convention préliminaire a marqué son premier acte fondateur le 6 août 1995, est devenue aujourd’hui une véritable coquille vide.
Depuis 30 ans, et donc bien avant la création de l’UFA, les dirigeants des deux fédérations qui la composent, d’un côté la FFAAA (créée en 1983), de l’autre, la FFAB (créée en 1985, anciennement FFLAB) ne s’entendent pas.
Chacun voulant toujours imposer à l’autre sa propre vision des choses.
Résultat ? L’UFA est devenu le nouveau théâtre d’affrontements entre ces deux fédérations.
Depuis, cette structure apparaît comme un ovni dans le paysage des arts martiaux et de ses disciplines associées.
Quelles sont les raisons de l’évolution vers le vide absolu de cette entité ? Et quelles sont les conséquences pour le pratiquant lambda ?
En bref :
1/ la raison de la création de l’UFA : embarras aux ministères
L’état délègue son pouvoir à une seule fédération par discipline pour les brevets d’états.
Or là il y en a 2 !
On créé donc l’UFA pour résoudre ce problème. L’idée de l’État étant d’arriver à une seule fédération d’aïkido.
2/ la raison de la bataille : le règlement spécial de la CSDGE
Quelqu’un doit décider des détails propres à la discipline concernant la délivrances des brevets d’états et autres grades au sein de l’UFA.
Qui ?
L’état propose une commission, la CSDGE, afin de « régler » ce problème.
En fait, rien n’est réglé, bien au contraire, car au sein de cette commission les deux fédérations ont leurs mots à dire (officiellement) à propos d’un règlement spécial dit « règlement particulier » : une lutte sans merci commence entre les deux fédérations sur un ring installé par l’État.
3/ la raison de la déliquescence de l’UFA : le constat d’un échec cinglant
L’État a cherché à réunir les deux fédérations. Mais cette mise en commun ne fonctionne pas. L’UFA n’est pas devenue la fédération d’aïkido française tant souhaitée. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’un support pour la CSDGE.